Qu'est-ce qu'elle a ma ville ?
« Non contents d’aimer leur ville telle qu’elle est, les Brestois sont étreints par un sentiment plus extravagant encore : ça commence à les démanger de la faire aimer, de reconnaître publiquement qu’elle est aimable. Ce ne sont pas des mots qui montent aux lèvres comme la stout tirée
en trois fois, au Tara Inn, coule dans l’autre sens. Il y faut un peu d’application, de courage mêlé de plaisir et de frisson, comme les jolies dames qui enlèvent, pour la première fois, leur soutien-gorge à la plage. Leur amour, les Brestois, ils ne le transmettaient que dans la douleur, le désespoir souvent, enrobé de ce rire dont on dit à bon droit qu’il est la politesse du précédent...»