Le mythe brestois d’une ville en finisterre, composé de désirs d’ailleurs et d’empreintes portuaires, prend tout son sens et son éclat lorsqu’il est chanté. La situation de la ville, excentrée recèle aussi la promesse d’une culture urbaine préservée.
Qu’elle soit d’amour ou de marine, contestataire ou grivoise, entonnée dans la rue ou dans un cabaret, en solo ou en groupe, la chanson est constitutive de l’identité des Brestois, comme la mer, comme le vent, comme la pluie...
Yan Le Gat et Olivier Polard sont remontés jusqu’au XVIIIème siècle pour découvrir et définir le rôle de la chanson dans la culture brestoise. Ils mettent en valeur l’action revendicative des chansonniers et des chanteurs, témoins des bouleversements et des problématiques de leur époque. C’est toute la vie sociale, politique et culturelle de la ville de Brest que l’on découvre à travers le prisme original et précieux de la chanson.
Garante d’un patrimoine invisible, symbole d’une ville excentrée mais singulière, défigurée mais réenchantée, la chanson brestoise, d’Henry Ansquer à Christophe Miossec, nous raconte une histoire brestoise et nous montre aussi, sans en avoir l’air, tout son pouvoir et sa place dans la société.