"Avant un éventuel procès un policier n'a pas sa place en prison" considérait le directeur général de la police nationale. Les policiers sont-ils traités comme des justiciables normaux ? Une justice d'exception serait-elle à leur avantage ? Sont-ils criminalisés lorsqu'ils commettent, de bonne foi, une erreur d'appréciation ? Notre société doit réfléchir à la manière dont les policiers sont judiciairement traités lorsqu'ils sont mis en cause Certes les policiers doivent être protégés lorsqu'ils sont contraints d'utiliser la force dans leurs fonctions. Cette protection ne doit cependant pas être absolue ni illimitée, encore moins alors que la judiciarisation des policiers fautifs participe directement de la conservation, si ce n'est de la restauration du lien de confiance entre la police et la population. Pour autant face au juge le policier est-il un citoyen comme les autres ? Ou au contraire se trouve-il à armes inégales ?