« Il faut aussi décider du rayon d’action du polar. Un polar est comme une grenade, son champ de destruction peut avoir un rayon large ou réduit. Là, clairement, la sécurité du monde (lire « des USA et de l’Europe ») n’est pas en jeu. Le format n’est pas celui de James Bond. Le Pentagone est en sécurité et sa Majesté la Reine d’Angleterre peut dormir sur ses deux oreilles, elle ne sera pas violée. Ce polar est à rayonnement local. Aux dimensions d’un téléfilm.»
Que se passe-t-il dans la tête de l’auteur de polar lorsqu’il doit mener l’enquête ? Sur quelles règles et sur quels indices peut-il s’appuyer pour percer le mystère de ce corps de jeune fille, retrouvé étendu sous un arbre du parc Montsouris, les habits déchirés et le sexe meurtri ? Ces 99 notes préparatoires sont à la fois le récit de l’enquête et le récit de la quête : pendant que le lieutenant Maussade cherche le (ou la) coupable, l’auteur construit son polar. Là, nous sommes juste avant le moment de la vérité.