Avec un art consommé de la chute du rien et de la conclusion, Profane Lulu initie le lecteur à une littérature nommé désir.
De l’amour, Profane Lulu connaît les recoins. Du sexe il connaît les joies et les pièges. Il est au jeu de l’amour comme chez lui. Souvent il n’y comprend pas grand’chose, mais son désir de bien aimer est fort. Il se veut élégant et charnel pour lui-même et ses amoureuses, pour autant le plaisir des autres ne le rebute pas, au contraire même. Profane Lulu le traque au long des quinze nouvelles de ce recueil, comme la plus belle leçon des choses de la vie.
« Adèle était très attachée au sexe de son amant, elle s’était prise d’une réelle affection pour lui et lui consacrait nombre de ses heures de loisir. Un après-midi oisif, elle le débarrassa de son bric-à-brac de chaînes, de clous et d’affiquets et entreprit de lui teindre les poils du sexe en vert tout en picorant sa verge de petits baisers. FMB, plongé dans sa lecture de l’Osservatore Romano, une oreille tendue vers Guérilla Poubelle, lui demanda sérieusement de se punkifier. Faute de quoi, il se verrait contraint de la priver de sa queue. Comme la teinture était encore fraîche il l’attira à lui et lui fit l’amour, lui enduisant la brosse de son beau teint vert. »
Humeurs badines est déjà paru aux éditions dialogues sous le titre de Manières douces, signé par un certain Profane Lulu (jolie anagramme de Paul Fournel) !