« Ce livre ne sera pas le précis de la pluie, mais son imprécis, comme imprécises sont les silhouettes et les formes dans ce crachin breton où se diluent les jours et où, plus sûrement, ils s’irriguent. »
Voici ce que nous propose Yvette Rodalec. Elle nous mène dans les traces, mouillées, de Fernando Pessoa, Virginia Woolf, Dominique Samperio, Guillaume Apollinaire, Colette… et dans les couleurs, humides, de Van Gogh, Monet, Magritte, Péron…
Cette anthologie n’est pas un précis de la pluie. On le sait: quand il pleut, il pleut toujours plus que la pluie même. C’est un dit de la pluie, de son intimité qui renvoie toujours à la perception de quelqu’un, qui appelle sensations, sentiments, états d’âme et souvenirs.
C’est un imprécis de la pluie. Une figure mouvante que chaque créateur approche dans l’émerveillement du fugitif et de l’éphémère. C’est quelque chose de flottant, comme les rêves et les souvenirs se faisant et se défaisant au hasard des pages tournées. On ne saurait mieux dire car pleuvoir ne se dit-il pas aussi « flotter » ?