Longtemps, François de Beaulieu a passé toutes ses vacances à l’Île-aux-Moines, dans le golfe du Morbihan. Entre sa quinzième et sa vingtième année, il a consacré tout son temps à visiter des dames âgées portant la coiffe, à partager le travail des derniers agriculteurs, à photographier les unes et les autres,à récupérer les vieilleries jetées aux ordures, à parcourir le cimetière, à s’imprégner des derniers échos de la société traditionnelle.
Cinquante ans plus tard, il parcourt l’île et retrouve les fantômes bienveillants de celles et ceux qui lui ont transmis la longue mémoire des lieux. Il fait revivre les paysages disparus, les histoires oubliées, les drames et les fêtes, l’âme d’un petit monde étrange et familier.
Les œuvres de Paul Perraudin sont en parfait accord avec l’univers sensible évoqué dans le texte. En saisissant les lumières éphémères qui font vivre les paysages de l’île, il donne à voir leur fragilité et leur beauté magique.