« Le pouvoir est l’aphrodisiaque suprême. » Henry Kissinger « Le pouvoir démocratique se déploie sous le signe de l’immanence. » Marcel Gauchet
« Possum, ergo sum ! » Tel est le cri de victoire de qui accapare le pouvoir comme prolongement de son narcissisme, en laissant croire que c’est pour le bien collectif… Soigner ses déséquilibres en transformant ses insuffisances en une carrière lucrative et honorée est une dérive dont souffre la démocratie ! La duperie est universelle. Avoir réussi à imposer à la démocratie la notion de « carrière politique » alors qu’il ne devrait s’agir, pour les heureux bénéficiaires, que de « mandat temporaire », telle est la supercherie. Il faut regarder de plus près le maniement de ce « pouvoir », entreprendre sa radiographie, puisqu’il paraît incontournable. Un regard physiologique permet d’en discerner les ressorts et d’en comprendre l’alchimie. Une approche psychanalytique conduit à dénouer les entrelacs des combats éperdus – et perdus – que mènent les drogués du Pouvoir pour une reconnaissance éphémère : « L’aspiration au pouvoir n’est pas le fils de la force, mais l’enfant abâtardi de la faiblesse », Erich Frömm l’avait compris ! Regardons de plus près les outrances de ces personnages qui jouent aux importants. Observons le halo mythologique qui enrobe leurs entreprises de manipulation. Intermittents d’un spectacle trop souvent médiocre, ils prétendent que le Pouvoir est la Vie avant de se rendre compte, pour les plus lucides, et souvent trop tard, que le roi est nu… Être ou ne pas être : Shakespeare les accompagne dans leurs dérives existentielles. Au théâtre des vanités, la mise en scène empruntée l’emporte trop souvent sur la qualité relative de scénarii inconsistants où la comédie le dispute à la tragédie. Bas les masques !